Selon les actes des apôtres

Selon les actes des apôtres
Eglise de Dampierre

dimanche 16 mars 2014

Actes 2, 1-4 Pentecôte

1 Comme le jour de la Pentecôte était arrivé, ils étaient tous ensemble au même (lieu). 2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Et ils virent paraître des langues séparées, comme de feu; et il s'en posa (une) sur chacun d'eux. 4 Et tous furent remplis d'Esprit-Saint, et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait de proférer.

Commentaire :
« Tous ensemble ». Même s’il n’est pas exclu que l’Esprit se manifeste à un seul, il convient de contempler cette unité, premier signe d’une Église qui prendra corps dans une communion.

Commentaire 2 :
Un vent violent : on a ici un contraste avec le « bruit d’un fin silence » de 1 Rois 191, qu’il convient de méditer. De même, la présence du feu. Assiste-t-on là à une manifestation de force ? Une théophanie dans le sens des premières manifestations de Dieu raconté dans l’Exode. On pourrait le penser en première lecture. C’est oublier tout ce qui a conduit à cela : le retrait de Jésus, le silence, les 40 jours. Ici, si Dieu se révèle, ce n’est pas pour nous imposer sa présence, mais bien pour nous « remplir de l’Esprit ». Alors, peut-être faut-il excuser à Luc ce recours à une théophanie visible, pour exprimer ce qui sera paradoxalement l’invisible toute-puissance de Dieu. Car cela est aussi paradoxal que la gloire et la puissance de Dieu. Elle est, mais nous laisse libre d’y adhérer. Elle ne demeure pas vent violent ou feu pour nous contraindre, mais se fait « silence intérieur, appel de la conscience, souffle invisible,… ».

Commentaire 3 :
« Parler en d’autres langues » : Il y a là aussi une symbolique qu’il convient de méditer. L’Esprit ne parle pas avec nos mots, mais met en nous des langues, une expression différente, un jeu de vocabulaire qui dépasse notre propre système de pensée. Il y a là un chemin de décentrement qui devrait nous interpeller. Cela fait en tout cas résonner en moi la phrase de Paul : « J’aurais beau parler la langue des hommes, voire même des anges, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’une cymbale qui résonne ».


1 Cf. nos développements : Le bruit d’un fin silence, in « L’amphore et le fleuve ».

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