1 Comme le jour de la Pentecôte était arrivé, ils étaient tous ensemble au même (lieu). 2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Et ils virent paraître des langues séparées, comme de feu; et il s'en posa (une) sur chacun d'eux. 4 Et tous furent remplis d'Esprit-Saint, et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait de proférer.
Commentaire :
« Tous
ensemble ». Même s’il n’est pas exclu que l’Esprit
se manifeste à un seul, il convient de contempler cette unité,
premier signe d’une Église qui prendra corps dans une communion.
Commentaire
2 :
Un
vent violent : on a ici un contraste avec le « bruit
d’un fin silence » de 1 Rois 191,
qu’il convient de méditer. De même, la présence du feu.
Assiste-t-on là à une manifestation de force ? Une théophanie
dans le sens des premières manifestations de Dieu raconté dans
l’Exode. On pourrait le penser en première lecture. C’est
oublier tout ce qui a conduit à cela : le retrait de Jésus, le
silence, les 40 jours. Ici, si Dieu se révèle, ce n’est pas pour
nous imposer sa présence, mais bien pour nous « remplir de
l’Esprit ». Alors, peut-être faut-il excuser à Luc ce
recours à une théophanie visible, pour exprimer ce qui sera
paradoxalement l’invisible toute-puissance de Dieu. Car cela est
aussi paradoxal que la gloire et la puissance de Dieu. Elle est, mais
nous laisse libre d’y adhérer. Elle ne demeure pas vent violent ou
feu pour nous contraindre, mais se fait « silence intérieur,
appel de la conscience, souffle invisible,… ».
Commentaire
3 :
« Parler
en d’autres langues » : Il y a là aussi une
symbolique qu’il convient de méditer. L’Esprit ne parle pas avec
nos mots, mais met en nous des langues, une expression différente,
un jeu de vocabulaire qui dépasse notre propre système de pensée.
Il y a là un chemin de décentrement qui devrait nous interpeller.
Cela fait en tout cas résonner en moi la phrase de Paul :
« J’aurais beau parler la langue des hommes, voire même des
anges, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’une cymbale qui
résonne ».
1
Cf. nos développements : Le bruit d’un fin silence,
in « L’amphore et le fleuve ».
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