Selon les actes des apôtres

Selon les actes des apôtres
Eglise de Dampierre
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mardi 25 mars 2014

Actes 2, 5-21 Pentecôte (suite)

5 Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs, hommes pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel.6 Ce bruit s'étant produit, la foule s'assembla et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler en sa propre langue.7 Ils étaient stupéfaits et s'étonnaient, disant : " Tous ces gens qui parlent, ne sont-ils pas des Galiléens? 8 Comment donc les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle? 9 Partes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l'Asie, 10 de la Phrygie et de la Pamphylie, de l'Égypte et des contrées de la Lybie Cyrénaïque, Romains résidant (ici), 11 tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans nos langues les merveilles de Dieu. " 12 Ils étaient tous stupéfaits et ne savaient que penser, se disant l'un à l'autre : " Qu'est-ce que cela peut bien être? " 13 Mais d'autres disaient en se moquant : " Ils sont pleins de vin doux. " 14 Or Pierre, se présentant avec les Onze, éleva la voix et leur déclara : " Juifs, et (vous) tous qui séjournez à Jérusalem, sachez bien ceci, et prêtez l'oreille à mes paroles.15 Ces hommes en effet ne sont point ivres, comme vous le supposez, car c'est la troisième heure du jour. 16 Mais c'est ce qui a été dit par le prophète Joël : 17 Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes.18 Oui, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront. 19 Et je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre : du sang, du feu, de la fumée en éruption; 20 le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le jour du Seigneur, le (jour) grand et éclatant. 21 Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. »


Commentaire :
La longue description des peuples présents souligne l’universalité du symbole. L’Esprit dépasse les douze. Il est don pour le monde.
Commentaire 2 :
Quelle place donnons-nous à l’Esprit ? Certes, depuis notre baptême, nous avons reçu ce don de Dieu, souvent confirmé par un sacrement qui fait de nous des adultes dans la foi. Mais pour que le souffle réveille en nous sa puissance, il nous faut ouvrir des portes que nous maintenant souvent fermées : nos peurs, nos calculs… L’Esprit a besoin que nous mettions notre moi à l’écart, car il ne vient pas de nous, mais de Dieu.
Commentaire 3 :
Depuis quelques années, les mouvements issus du « Renouveau » ont remis la place de l’Esprit en lumière. Au-delà d’un risque de dérive subjective, n’y a-t-il pas là une voix, non exclusive, de rappeler la force de ce don de Dieu ?


dimanche 16 mars 2014

Actes 2, 1-4 Pentecôte

1 Comme le jour de la Pentecôte était arrivé, ils étaient tous ensemble au même (lieu). 2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. 3 Et ils virent paraître des langues séparées, comme de feu; et il s'en posa (une) sur chacun d'eux. 4 Et tous furent remplis d'Esprit-Saint, et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait de proférer.

Commentaire :
« Tous ensemble ». Même s’il n’est pas exclu que l’Esprit se manifeste à un seul, il convient de contempler cette unité, premier signe d’une Église qui prendra corps dans une communion.

Commentaire 2 :
Un vent violent : on a ici un contraste avec le « bruit d’un fin silence » de 1 Rois 191, qu’il convient de méditer. De même, la présence du feu. Assiste-t-on là à une manifestation de force ? Une théophanie dans le sens des premières manifestations de Dieu raconté dans l’Exode. On pourrait le penser en première lecture. C’est oublier tout ce qui a conduit à cela : le retrait de Jésus, le silence, les 40 jours. Ici, si Dieu se révèle, ce n’est pas pour nous imposer sa présence, mais bien pour nous « remplir de l’Esprit ». Alors, peut-être faut-il excuser à Luc ce recours à une théophanie visible, pour exprimer ce qui sera paradoxalement l’invisible toute-puissance de Dieu. Car cela est aussi paradoxal que la gloire et la puissance de Dieu. Elle est, mais nous laisse libre d’y adhérer. Elle ne demeure pas vent violent ou feu pour nous contraindre, mais se fait « silence intérieur, appel de la conscience, souffle invisible,… ».

Commentaire 3 :
« Parler en d’autres langues » : Il y a là aussi une symbolique qu’il convient de méditer. L’Esprit ne parle pas avec nos mots, mais met en nous des langues, une expression différente, un jeu de vocabulaire qui dépasse notre propre système de pensée. Il y a là un chemin de décentrement qui devrait nous interpeller. Cela fait en tout cas résonner en moi la phrase de Paul : « J’aurais beau parler la langue des hommes, voire même des anges, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’une cymbale qui résonne ».


1 Cf. nos développements : Le bruit d’un fin silence, in « L’amphore et le fleuve ».