32 Or la multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme, et nul ne disait sien rien de ce qu'il possédait, mais tout était commun entre eux. 33 Avec beaucoup de force les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Sauveur Jésus, et une grande grâce était sur eux tous. 34 En effet, il n'y avait parmi eux aucun indigent, puisque tous ceux qui possédaient des terres ou des maisons les vendaient et apportaient le produit de la vente, 35 qu'ils déposaient aux pieds des apôtres; et on distribuait à chacun ce dont il avait besoin. 36 Or Joseph, surnommé par les apôtres Barnabé, — ce qui se traduit "fils de consolation," — lévite originaire de Chypre, qui possédait un champ, 37 le vendit, en apporta le prix et le déposa aux pieds des apôtres.
Commentaire 1 :
Cf. Actes 2, 42-46
Commentaire 2 :
Sur ce sujet, il convient de relire les
articles 171 et suivants du Compendium de la doctrine sociale de
l'Église dont nous donnons ici quelques extraits.
Extrait du compendium :
§ 171 Parmi
les multiples implications du bien commun, le principe de la
destination universelle des biens revêt une importance immédiate:
«Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de
tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la
création doivent équitablement affluer entre les mains de tous,
selon la règle de la justice, inséparable de la charité1
». Ce principe se base sur le fait que «la première origine de
tout bien est l'acte de Dieu lui-même [...]
§ 172 Le
principe de la destination universelle des biens de la terre est à
la base du droit universel à l'usage des biens. Chaque homme doit
avoir la possibilité de jouir du bien-être nécessaire à son plein
développement: le principe de l'usage commun des biens est le «
premier principe de tout l'ordre éthico-social2»
et «principe caractéristique de la doctrine sociale chrétienne3
». [...]
§ 174 Le
principe de la destination universelle des biens invite à cultiver
une vision de l'économie inspirée des valeurs morales qui
permettent de ne jamais perdre de vue ni l'origine, ni la finalité
de ces biens, de façon à réaliser un monde juste et solidaire, où
la formation de la richesse puisse revêtir une fonction positive.
[...]
§ 175 La
destination universelle des biens comporte un effort commun visant à
obtenir pour chaque personne et pour tous les peuples les conditions
nécessaires au développement intégral, de sorte que tous puissent
contribuer à la promotion d'un monde plus humain, «où chacun
puisse donner et recevoir, et où le progrès des uns ne sera pas un
obstacle au développement des autres, ni un prétexte à leur
asservissement4
». Ce principe correspond à l'appel adressé incessamment par
l'Évangile [...] [contre] les tentations de la soif de possession,
auxquelles le Seigneur a voulu se soumettre (cf. Mc 1, 12-13; Mt 4,
1-11; Lc 4, 1-13) afin de nous enseigner le chemin pour les surmonter
avec sa grâce.
§ 177 La
tradition chrétienne n'a jamais reconnu le droit à la propriété
privée comme absolu ni intouchable: «Au contraire, elle l'a
toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous
à utiliser les biens de la création entière: le droit à la
propriété privée est subordonné à celui de l'usage commun, à la
destination universelle des biens5
[...]
1
CONCILE OECUMÉNIQUE VATICAN II, Const. past. Gaudium et spes,
69: AAS 58 (1966) 1090.
2
JEAN-PAUL II, Encycl. Laborem exercens, 19: AAS 73 (1981)
525.
3
JEAN-PAUL II, Encycl. Sollicitudo rei socialis, 42: AAS 80
(1988) 573.
4
CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Instr. Libertatis
conscientia, 90: AAS 79 (1987) 594.
5
JEAN-PAUL II, Encycl. Laborem exercens, 14: AAS 73 (1981)
613.
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